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En 1985, le Rainbow Warrior a été dynamité par des agents des services secrets français

lundi 24 janvier 2011, par Arturo

L’attentat perpétré le 10 juillet 1985 par la DGSE – les services secrets français – sur le « Rainbow Warrior I » pourrait être tiré d’un film policier. Deux agents qui avaient pénétré en Nouvelle-Zélande munis de faux passeports suisses font ce jour-là sauter le navire amarré dans le port d’Auckland sur la coque duquel ils avaient fixé deux charges explosives. Le fait que le photographe et père de famille Fernando Pereira ait été tué ne constitue pour les services secrets qu’un « dommage collatéral » regrettable.

Le recours à des méthodes aussi violentes montre clairement la nervosité de l’Etat français devant les campagnes de protestation menées par le « Rainbow Warrior » contre ses essais nucléaires. A Auckland, l’équipage du bateau était justement en train de préparer une nouvelle action devant la zone d’essais de l’atoll de Mururoa. L’attentat devait empêcher cette action.

Quelques semaines plus tôt, l’équipage du « Rainbow Warrior » avait aidé les habitants de l’île de Rongelap, contaminée par les retombées radioactives des explosions, à quitter définitivement leur terre natale. Depuis les essais nucléaires américains sur l’atoll de Bikini, la terre et l’eau de cette île du Pacifique sont en effet radioactifs ; 95% de la population souffrait de cancers et de nombreux enfants étaient atteints de malformations génétiques.

Cette rencontre avec les habitants de Rongelap allait être décisive pour les militants de Greenpeace, car elle illustrait les terribles effets des essais nucléaires et les confortait dans leur lutte. Désormais, seuls des essais nucléaires souterrains sont encore pratiqués, même s’ils sont largement proscrits. Il s’agit là de l’un des premiers grands succès remportés par Greenpeace.

Source : http://www.greenpeace.org/switzerland/fr/notre-sujet/flotte/